PETIT VOYAGE DANS LE MONDE DE L’ANIMATION |
Document réalisé par Flore Tournois coordinatrice départementale responsable des salles
L'animation consiste à donner l'illusion du mouvement à l'aide d'une suite d'images. Ces images peuvent être dessinées, peintes, photographiées, numériques, etc…
Quelles que soient les techniques utilisées, le principe est toujours le même : le mouvement est décomposé en une succession d'images fixes dont la vision à une fréquence donnée donne l'illusion du mouvement continu. Deux aspects sont importants :
Pour des formes simples, 2 images/seconde n'est évidemment pas suffisant pour une animation fluide mais une telle fréquence, voulue pour des effets artistiques, peut être considérée comme de l'animation.
Figure 2 Décomposition des 6 images des figures 1.1 et 1.2, permettant la restitution du mouvement
Pour économiser des images (fréquent lorsqu'elles étaient tracées manuellement), il est possible de dupliquer chaque image. La saccade sera perceptible ou non selon le contenu de l'image.
L'animation en infographie est la partie du processus de création graphique qui consiste à faire se mouvoir les différents objets créés lors de l'étape de la modélisation en 3D ou bien du dessin en animation classique.
Le film d’animation est une technique élaborée à partir d'images dessinées, d’images créées par ordinateur ou de photographies qui sont « montées » dans une suite logique permettant une impression d'activité et de mouvement.
L'animation a commencé à exister bien avant le cinéma. Le folioscope* qui donne l'illusion de mouvement lorsqu'on le feuillette, est l'une des premières méthodes d'animation. Il faut attendre le XIXe siècle pour voir l'apparition d'appareils optiques qui permettent de voir les images animées automatiquement (Ex - lanterne magique). La première projection de dessin animé fut réalisée par Émile Reynaud, qui eut lieu le 28 octobre 1892 au musée Grévin, soit 3 ans avant la séance du cinématographe des Frères Lumière.
À peu près tout peut être utilisé pour faire un film d'animation, l'élément principal étant souvent l'imagination. Voici une liste des principales techniques.
Le dessin animé est une technique de film d'animation. Il est surtout connu pour son succès auprès des enfants, même si une grande part, moins diffusée, de la production, notamment en matière de courts-métrages, s'adresse à toutes sortes de publics.
Les techniques classiques les plus utilisées sont des décors peints sur papier, des personnages et objets mouvants dessinés et gouachés sur celluloïd (ou cellulos, feuille transparente d'acétate de cellulose).
Dans les années 1990, l'informatique a bouleversé les techniques traditionnelles, et aujourd'hui la plupart des dessins animés sont partiellement réalisés par ordinateur. Malgré la venue de l'informatique dans le domaine du dessin animé, la majorité des dessins sont réalisés à la main. Certain programmes permettent de créer certains intervalles mais les images clés restent confectionnés par l'animateur. L'ordinateur permet d'adjoindre une infinité de couches dans l'animation et de faciliter la coloration. L'informatique permet encore d'éviter le développement d'une pellicule spécifique pour tester l'animation.
Supports : - Papier - Pellicule - Acétates ou celluloïds
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Supports : - Sable - Papier découpé - Peinture - Pâte à modeler (bas relief) - Écran d'épingles
L'animation en volume (stop motion et go motion en anglais) est une technique d'animation permettant de créer un mouvement à partir d'objets immobiles.
Le concept est proche de celui du dessin animé : une scène (en général constituée d'objets) est filmée à l'aide d'une caméra capable de ne prendre qu'une seule image à la fois (c'est une photographie sur pellicule de film). Entre chaque image, les objets de la scène sont légèrement déplacés. Lorsque le film est projeté à une vitesse normale, la scène semble animée.
Le plus ancien film d'animation en volume connu est Les Allumettes animées d'Émile Courtet en 1908.
Aux États-Unis, Willis O’Brien réalise ainsi les effets spéciaux du Monde perdu en 1925 et de King Kong en 1933. Ray Harryhausen l'a, par la suite, utilisée dans de nombreux films.
Toujours aux États-Unis, le long métrage Jason et les Argonautes, inspirée de la mythologie antique, révolutionne le genre en mêlant sur un même plan, des acteurs en prise de vue réelle et des personnages d'animation en volume.
Parmi les films récents plus connus du grand public utilisant ces techniques, on peut citer L'Étrange Noël de Monsieur Jack de Tim Burton ou les réalisations des studios Aardman Animations (Wallace et Gromit, Chicken Run).
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- Objets divers (poupées, jouets, fruits et légumes, etc.) - Pixilation*
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La majorité des grands studios d'animation du XXe siècle sont apparus dans la première moitié de celui-ci dans quelques pays autour de la planète, et ont gardé une place importante pendant tout le siècle. Au cours des années 90, des nouveaux studios d'animation ont commencé a voir le jour, souvent de petits studios (comme Folimage en France ou de grands studios d'anciens pays sous-traitants, comme en Corée.
Voici quelques « grandes » références du cinéma d'animation dans le monde :
*LEXIQUE :
FOLIOSCOPE : Un folioscope, ou feuilletoscope, ou flip book en anglais, ou Daumenkino en allemand, est un ensemble d'images très proches dont la succession rapide permet la synthèse d'un mouvement. Les images sont des dessins ou des photographies, rassemblés en livret qu'on feuillette rapidement d'un doigt en cornant un côté de page. Il permet une animation rudimentaire.
PIXILATION : La Pixilation (de l'anglais pixilated) est une technique de film d'animation, où des acteurs réels sont filmés image par image. Le premier film qui utilise la technique de pixilation est Jobard ne peut pas voir les femmes travailler d'Émile Courtet en 1911. Pixilated en anglais signifie familièrement ivre. Littéralement, il signifie affecté par les pixies, de l'anglais pixy-led (dirigé par un pixy) ou ensorcelé. Un pixie est une sorte de fée ou de lutin. Cela n'a donc rien à voir avec les pixels.
LA PERSISTANCE RETINIENNE : c’est la capacité ou défaut de l'œil à conserver une image vue, superposée aux images que l'on est en train de voir. On distingue deux types de persistance rétinienne :
· La persistance positive, qui dure peu de temps (environ 50 millisecondes) et qui est de la couleur de l'image qui persiste (exemple : un éclair ne dure même pas un millième de seconde mais on peut le voir éclairé beaucoup plus longtemps).
· La persistance négative, qui dure plus longtemps. Elle est due à une exposition prolongée à une forte intensité lumineuse. On garde ensuite imprimé une trace sombre de l'image dans la vision durant plusieurs secondes (exemple : la trace du soleil après avoir fermé les yeux).
ACTIVITES
ACTIVITE 1
Fabriquer un folioscope ou livre flip pour découvrir le cinéma
Pour quoi faire ?
* Découvrir l'ancêtre du dessin animé
* Comprendre comment le mouvement donne vie aux images
* Réaliser un folioscope ou flip pour voir le livre s'animer
* Mieux comprendre le fonctionnement de la vision
Méthode 1 - Ce qu'il vous faut :
* Un petit bloc de papier type bloc note, post-it ...
* Des crayons de couleur ou des feutres
Comment faire ?
· Il s'agit de reproduire (beaucoup moins rapidement !) le principe des films. Un film est constitué d'une succession d'images légèrement différentes les unes des autres. La rétine de l'oeil garde en mémoire un bref instant chaque image, le cerveau superpose les images ce qui donne le mouvement !
Demandez à votre enfant de :
* Choisir un dessin simple de départ, par exemple un enfant debout les bras le long du corps, et un dessin d'arrivée, dans notre exemple l'un enfant sera debout les bras au-dessus de la tête.
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ACTIVITE 2 : Thaumatrope des petits
Fabriquer un thaumatrope pour les petits pour comprendre comment on donne vie aux images
Ce qu'il vous faut :
* Une feuille de papier
* Deux carrés de carton (y compris de récupération) de 10 cm de côté
* De la colle
* Une baguette de bois ou un crayon
* Le modèle de l’annexe 2
Comment faire ?
* Thaumatrope est un mot d'origine grec qui signifie : "roue à miracle". Il s'agit d'un disque ayant un dessin différent sur chaque face. En le faisant tourner rapidement les deux dessins se superposent créant une illusion de mouvement.
Demandez à votre enfant de :
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o Découper les cercles
o Coller une baguette de bois au dos de l'un des disques et l'autre par-dessus.
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·
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Placer la baguette entre les deux mains et faire tourner le disque le plus rapidement possible.